Tuer le temps.

Tuer la seconde, l'heure.

Tuer celui qui vient, qui passe. Celui qui bouffe ce qui reste des autres et de soi-même. Un Langolier, comme l'appellerait Stephen King (en passant, ça se prononce Steven, le ph est doux...comme Stephen Harper, d'ailleurs). Incroyable que ce meurtre (tuer le temps n'est-il pas un meurtre, abstrait et figuratif, certes, mais un meurtre en bonne et due forme?) soit vu comme anodin.

Lorsqu'on tue du temps, c'est le nôtre que l'on tue. On ne fait rien, on regarde la vie passer et on ne vit pas.

À tuer le temps, c'est nous qui mourrons. On revient inévitablement au fameux débat de la longueur d'une vie. Courte ou longue?

Quand on tue le temps, c'est qu'on doit avoir un trop plein de vie...qu'on veuille la dépenser n'importe comment...quitte à la gaspiller...

C'est ça...
Pis c'est fini.